29 Juillet 1864 - Lettre Valentine Magnin à sa cousine Adèle Strafforello

Résumé :
La lettre est datée du 29 Juillet, l'année 1864 est déduite du contenu de la lettre.
De Fontaines, lettre de Valentine Magnin à sa cousine Adèle Strafforello pour le mariage de sa fille Constance à Louis de Samatan.


Fontaines le 29 juillet 1864

Vous devez être étonnée, ma chère Adèle, de n’avoir pas encore reçu le moindre petit mot de ma part, en réponse à l’heureux évènement que nous a annoncé votre mari. J’ai été retardée jusqu’à aujourd’hui par mille et unes occupations, mais enfin vous m’excusez n’est-ce pas et vous voudrez bien malgré mon retard, accepter avec votre bonté ordinaire les félicitations que mon mari et moi sommes si heureux de vous offrir. Veuillez être notre interprète auprès de votre chère Constance, d’abord de votre mari, de toute votre famille. Enfin ma chère cousine, oserai-je vous prier de dire à notre futur cousin, combien nous serions heureux de la connaître.

J’espère un peu que nos enfants feront comme tous les nouveaux mariés un voyage de noce, et que nous nous trouverons sur leur chemin. Dans ce cas ils ne douteront pas du plaisir que nous aurions à les recevoir.

Vous devez être bien heureuse ma chère cousine, de l’alliance que va contracter votre fille, car il me semble qu’elle vous offre toutes les garanties de bonheur qu’on peut souhaiter.

Vous devez vivement regretter que notre bonne mère ne puisse être témoin du bonheur de sa petite fille, sans doute qu’elle en jouit du haut du ciel, et qu’elle-même l’a peut être préparé par ses bonnes et saintes prières. Nous conservons toujours mon mari et moi, un vif sentiment de reconnaissance pour le bon accueil qu’elle nous avait fait.

J’espère que ma lettre vous trouvera tous en bonne santé, mais sans doute fort occupés, surtout vous ma chère cousine.

Ici nous nous portons bien, pourtant ma mère souffre toujours de ses douleurs sans que ce soit à l’état aigu. Mais les chaleurs que nous avons sont favorables à sa poitrine, qui est fort susceptible maintenant.

Mes enfants grandissent : Jeanne et Thérèse entreront en vacances dans quinze jours et nous comptons les minutes d’ici là. Mes trois filles aînées sont presque aussi grandes les unes que les autres. Elles ont toutes de bonnes santés, travaillent bien, et sont sous le rapport de la piété aussi ferventes qu’on peut le désirer. J’ai donc toute satisfaction du coté de mes enfants et je vous le dis, ma chère cousine, parce que je connais l’intérêt que vous voulez bien me porter.

Veuillez offrir mes amitiés à nos belles sœurs, et recevoir ma chère cousine, la nouvelle assurance de mon amitié.

Valentine Magnin


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