30 Décembre 1849 - Lettre d'Achille Bousquet à Constance  

Résumé :
De Lyon, lettre d'Achille Bousquet à Constance.
Bonne année.
Anaïs va très bien des eaux d'Aix; Valentine est faite pour enfanter et nourrir; Isabelle va très bien, Jeanne est superbe. Bonne nouvelle de son fils (Achille junior?).


Lyon le 30 décembre 1849

Ma chère Constance,

C’est à toi comme à l’aînée de la famille que je m’adresse pour offrir à chacun de tes membres, tout d’abord à ton excellent père, mes vœux et ceux de ma femme et de mes enfants pour vous tous. Nous vous souhaitons une bonne santé et l’accomplissement de tous vos désirs comme celui d’être à l’avenir préservés de ce terrible fléau qui a fait tant de victimes dans votre ville. J’espère que vous en êtes aujourd’hui tout à fait débarrassés.

Ici on en parle pas plus que si nous en étions à 100 lieues. Cependant il y a encore quelques cas dans les hôpitaux militaires. En ville, il est à peu près certain, qu’il n’y a pas eu un seul cas.

Donnes moi des nouvelles de mon Bon Oncle. Dis moi s’il fait toujours des promenades malgré la saison. Ca me flatte toujours que nous pourrons aller lui rendre visite dans le courant de 1850.

Anaïs se trouve très bien des eaux d’Aix et pour Valentine il lui appartient de faire des enfants et même de les nourrir car elle n’a aucune privation à s’imposer. La petite Jeanne qui a 7 mois est une superbe enfant. Elle dort d’un trait de 8 heures du soir à 8 heures du matin.

Quant à Isabelle elle commence à devenir un peu diable. Elle parle toutes les langues excepté la sienne. Elle fait des discours superbes en s’animant du geste mais on ne la comprend pas ce qui la met parfois en colère, cependant elle est bonne fille.

J’ai d’excellentes nouvelles de mon fils qui me donne toute satisfaction. J’espère que son temps d’exil finira en 1850.

A ton tour ma chère cousine parles moi de tous tes neveux et nièces et de Louise et d’Adèle. Cette dernière comment va-t-elle ? J’ai quelques fois des nouvelles commerciales de Charles et je songe souvent à tant d’enfants. Mais Dieu protège les nombreuses familles.

Adieu ma chère Constance, reçois l’assurance de mon sincère attachement.

A. Bousquet


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