24 Juillet 1847 - Lettre d'Anaïs Bousquet à sa cousine Constance Salles 

Résumé :
Lettre d’Anaïs Bousquet à sa cousine Constance, dans laquelle elle lui annonce la naissance de la petite Isabelle, fille de Valentine.
Achille a fait un très bon voyage dans le midi et à Paris.


Lyon 24 juillet 1847

C’est avec une douce joie au cœur, ma bien chère cousine, que je viens vous faire part de l’heureux accouchement de ma bonne Valentine. Elle nous a donné une forte et superbe fille, objet de tous nos vœux ; il nous doit de retrouver dans notre intérieur, l’image de ce cher petit ange, qui a passé prés de nous comme une fleur.

Notre petite Isabelle est d’une magnifique apparence. Elle a pris le sein de sa mère quelques heures après la naissance, qui a eu lieu Jeudi 22 Juillet à 7 h. du matin. La veille au soir à 12h. Nous quittâmes, ma tante Maryvonne, très gaiement comme toujours et sans nul indice de ce qui devait suivre si peu de temps après. Valentine se porte à merveille, elle est, je crois, créée et mise au monde pour faire des enfants.

C’est le bon Achille et ma tante Maryvonne qui ont été les parrains et marraines de notre chère petite fille. J’espère qu’ils lui porteront bonheur.

Achille va bien. Le voyage qu’il a fait dans le midi lui a été des plus salutaires, celui de Paris , qui a suivi ensuite, lui a également parfaitement réussi. Peut-être, maintenant serait-ce l’air de Lyon qui lui convient moins bien. Ce serait bien fâcheux.

J’espère ma bonne Constance, que toute votre colonie se porte parfaitement et j’en apprendrai par vous et avec certitude avec un bien grand plaisir. J’ai vu ce matin, ma cousine Madame Bruneti laquelle s’est informée avec beaucoup d’intérêt de toutes vos chères nouvelles.

Veuillez offrir de notre part, à tous, nos respectueux compliments, à mon oncle nos biens vifs témoignages d’amitié, à Madame Adèle, son mari, et la bonne Louise. Mille caresses aux plus petits, combien je voudrais les voir, les connaître. Espérons que les chemins de fer projetés, nous en faciliteront l’occasion. Pour le moment entrée à Lyon par prudence dès le 17 juin, j’y ai subi fort péniblement de cruelles chaleurs, ce qui fait que tous mes projets se bornent à retourner à Fontaines dès que faire se pourra.

Mon fils envoie en particulier une bonne caresse à son filleul, qui est, dit-on, fort gentil.

Adieu ma bonne cousine je vous quitte pour aller retrouver ma chère Valentine, qui en vertu de sa bonne santé aime bien la solitude. Recevez je vous prie, l’assurance nouvelle et bien sincère de mon parfait attachement.

Votre cousine et amie,

Anaïs Bousquet.

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