Résumé : Marseille 14 mars 1833 Je m’empresse ma chère cousine de répondre à la lettre que vous m’avez fait l’amitié de m’écrire le 9. Vous avez raison de penser que j’ai du être vivement peiné en lisant la signification que vous m’avez faite et je vous avoue que je ne comprends pas qu’alors vous n’ayez pas préféré, avant de lancer cette pièce, provoquer de ma part une explication qui vous eut évité les regrets d’avoir inutilement pour vous et les vôtres, flétri la mémoire de mon Beau-Père. Sans doute vous n’avez pas instruit vos conseils de tout ce qu’avait fait pour vous cet oncle qui fut votre second père, ils vous auraient, j’aime à le croire, dissuader d’une semblable attaque bien faite pour irriter les membres de notre famille. |
Quant aux papiers que la Providence a replacé dans votre main permettez moi de vous dire que vous pouviez vous-même accomplir ce miracle en me demandant les renseignements que j’étais placé pour vous donner : puisque vous rendez justice à mon attachement pour vous, certes c’était le cas d’y faire appel, et mon caractère vous est assez connu pour ne pas douter que je n’eusse dans cette circonstance comme toujours fait tout ce qui pouvait vous être agréable. Vous faites bien ma chère cousine, de ne pas croire une conciliation possible sur le fait dont il s’agit, car pour cela il faudrait que vous en ayiez quelque droit, puisque vous invoquez mon équité, je puis vous donner ici l’assurance que je n’ai pas à cet égard le plus léger doute. J’accueillerai de mon mieux votre gendre Mr. le Comte d’Arod dont vous m’annoncez la prochaine arrivée à Marseille et je me flatte qu’il emportera de moi et des miens l’idée que nos discussions d’intérêt ne sauraient affaiblir les sentiments d’affection que nous portons tous à vous et à tous les vôtres. Agréez Pas d'adresse |