Résumé : Juilly, le 10 février 1811 Lettre d’Achille Bousquet à son grand-père Charles Salles Mon cher Bon-Papa, J’ai été bien fâché d’apprendre par Maman que vous n’aviez pas reçu ma lettre pour la bonne année, lettre qui contenait les vœux et les sentiments de votre petit-fils qui saura toute sa vie reconnaître les bontés dont vous l’avez toujours comblé. Je vous prie de m’écrire un peu plus souvent car je suis bien content lorsque je reçois de vos nouvelles, dites-moi si la goutte vous tourmente encore. Je suis bien affligé lorsque Maman m’écrit que vous êtes attaqué de cette maladie. |
J’aime toujours beaucoup le violon et je n’oublie pas que, sans vous, je n’aurais pas eu le plaisir de continuer la musique ; c’est un talent qui, je crois, sert toujours à quelque chose, sinon à l’utilité du moins à l’agrément. Donnez-moi aussi des nouvelles de ma tante, de mon oncle et de ma cousine Constance ; je me rappelle toujours avec plaisir que vous nous jetiez quelque fois des coussins à la tête, ce qui nous amusait beaucoup. Ce souvenir m’est toujours bien doux. Mon ami Donnadieu vous présente ses respects. Il jouit ainsi que moi d’une très bonne santé. Je viens d’écrire à mon Papa. Je vous prie de présenter mes respects à tous mes parents, rappelez-moi au souvenir de la bonne Sophie. Je suis avec respect votre petit-fils Achille Bousquet |